Nous sommes face à une situation politique exceptionnelle : le fossé entre
les attentes populaires et les réponses apportées tant par la Droite que par
le social-réformisme va en se creusant. La souffrance sociale s’exprime
d’abord par l’abstention électorale. Contradictoirement, il n’y a pas un désintérêt
global pour la chose publique : en témoignent les millions de personnes
mobilisées dans la bataille des retraites. Et aussi les nombreux conflits salariaux
comme les actions massives pour l’école, pour l’hôpital public.
L’opposition Gauche/Droite n’est pas claire quand depuis des années la socialdémocratie
française et européenne s’est inclinée devant les dogmes du libéralisme,
a accepté les exigences du Capital pour des profits toujours plus forts.
Les communistes, eux, montrent que l’intérêt des salariés, c’est de concilier les
citoyens avec la politique. Cela exige de répondre concrètement aux aspirations
des travailleurs, des chômeurs, des retraités, des jeunes. C’est l’emploi, le
précarité, les conditions de travail, le pouvoir d’achat, le logement, l’éducation
nationale, la santé publique et la protection sociale, la culture.
Agir quotidiennement dans ces domaines fondamentaux et ouvrir la perspective
de changements effectifs en cas de victoire de la Gauche en 2012, c’est faire
reculer la tromperie du Front national. Une telle orientation, c’est celle que
représente le Front de Gauche. Le Parti communiste travaille avec ses alliés à
la construction d’un projet de changement réellement capable de changer la
vie des gens et à l’essor de l’union sur ce projet pour gagner. Il nous faut donc
amplifier la dynamique que constitue l’espace de coopération qu’est le Front
de Gauche. Aujourd’hui dans les luttes pour les revendications salariales, la
défense des services publics, la défense des libertés, de la démocratie. Dans le
même temps, pour un accord global sur l’élection présidentielle et les élections
législatives sur un programme partagé et une campagne collective affirmant la
diversité du rassemblement et la place majeure du Parti communiste.
Le Parti communiste est, comme le disent Maurice Failevic et Marcel Trillat, le
parti des petits, des sans-grades, des humiliés et offensés, des exploités, des
salariés dans toute la diversité de leur situation. Le Parti communiste est un
ouvrier de la transformation sociale. Mais l’ouvrier a besoin de compagnons.
Il unit sa vocation révolutionnaire à la recherche du rassemblement. C’est le
sens du Front de Gauche qui, ancré dans les entreprises et les localités, peut
ouvrir les voies de l’enthousiasme et de l’espérance. Certains craignent un
effacement du Parti communiste. Tout au contraire, le Parti, fort de ses analyses,
de ses propositions, de ses liens avec les citoyens, se renforce dans le rassemblement.
L’histoire l’a prouvé.
Les vétérans s’inscrivent dans cette démarche qui, rejetant le repli appauvrissant,
s’ouvre au travail commun de tous ceux qui veulent faire reculer les
forces du Capital.